Etape 5 : La dérive A) le retrait
Je m'aperçois que même avec la dérive pratiquement rentrée, il y a un sacré couple de rappel ... Ca tire sur les haubans, le mât, ...
Grosse appréhension pour sortir la dérive,
on augmente considérablement le couple de rappel.
Mon côté parano me fait rajouter une cale enfoncée dans le puits de dérive pendant que je la sors.
|
Je n'étais pas tranquille, au début on ne peut pas la mettre,
ensuite j'allais dérouler le treuil par 1/2 tour de manivelle et je passais de l'autre côté pour tirer sur la dérive, et la caler en plus de la 1° cale pour éviter de trop faire travailler le puits de dériv
|
Par contre maintenant, je compte enlever la dérive pour la traiter intégralement, elle en a bien besoin, elle ressemble à une coquille d'huître.
D'ailleurs, à quoi peut servir cette manille frappée en bas du bord d'attaque de la dérive ?
Après avoir enlevé l'axe, il faut démonter le treuil pour défaire le câble.
Là encore petite frayeur, je pensais avoir affaire à des vis et inserts (noyés dans le pont ), toutes les vis sauf une tournaient dans le vide, aucune ne sortait quand je dévissais, et ce n'est que quand j'ai dévissé la dernière qui ne tournait pas dans le vide que j'ai compris (en entendant l'écrou tomber dans la cabine) que c'était une liaison vis écrou classique avec les écrous à l'intérieur de la cabine (sous le treuil).
Le câble qui part du treuil, passe autour de la poulie sur la dérive et revient s'enrouler autour du treuil.
|
J'ai encore le câble d'origine avec la boule et la cosse sertie d'origine, et impossible de sortir le câble sans démonter la poulie de la dérive, dont l'axe est complètement grippé.
J'enlève le câble du treuil et il restera avec la dérive.
Une fois le tout désolidarisé (axe et câble), j'ai demandé à isa de me retenir le bidon ou j'ai fait glisser la dérive, en prenant garde qu'elle soit bien calée, et ne bascule en porte à faux dans l'intérieur du puits avant d'être complètement sortie sous peine d'endommager le puits de dérive;
ensuite, je n'avais plus qu'à la faire tomber dans l'herbe pour mieux la manipuler au sol.
|
B) Dégrippage de l'écrou de la poulie :
patience ....et dégrippant.
Du pshit pshit, un peu partout, et quelques coups de marteau sur la tête de la vis pour tenter de débloquer les filets ou aider le dégrippant à pénétrer (en prenant garde de ne pas taper trop fort pour ne pas mater la tête).
Répéter l'opération plusieurs fois, matin midi et soir, et commencer à essayer de desserrer, mais ne pas insister au risque de foirer la tête ou la clé, patience, patience.
Pour ma part c'est venu sans trop forcer au bout de 4 jours..
|
c) Traitement de la dérive
Quand j'ai vu la dérive de René qu'on avait fait traiter sur son gib sea un an auparavant, c'est à dire sablage et traitement (apprêt époxy) par un pro, + enduit époxy et peinture antifouling fait par nos soins, elle était nickel, comme si on l'avait immergée la veille.
J'ai voulu faire la même chose sur ma dérive, seulement grosse déception, ce n'était pas le même pro ou alors pas la même matière, d'après le pro, la dérive du gib sea bien qu’ aussi rouillée était en tôle, alors que celle du Tabasco, c'est de la fonte, et la fonte qui a été dans l'eau de mer, c'est une vraie éponge, il me l'a sablée, et apprêtée.
Seulement on aurait dit qu'il avait économisé la peinture, et la rouille réapparaissait superficiellement mais d'après lui , il y a eu une sacrée couche mais la fonte a tout absorbé.
J'ai donc remis moi même une couche voire 2.
Maintenant elle est lisse et brille comme un sou neuf.
Donc bilan : le sablage + apprêt par le pro 80 € + enduit époxy et de nouveau 2 couches d'apprêt époxy PR20, 30 € le pot de 750 ml
+ un coup de peinture antirouille classique de couleur orange, (comme les 60 pieds open)
|
Suite des aventures de Did ici : voilier.tabasco.free.fr/article.php?ID_ARTICLE=62
|