Maïssa refait sa robe (Part IV)

Les aventures de Did continuent...

6° étape : Choix des produits
a) : mastic et polyester
N'étant pas trop partisan pour adopter une bande molle sous la carène  (j'appréhende l'arrachage des vis ou même de la bande suite à un contact sur un caillou ou départ de la bande). J'ai préféré recharger les traces d'usure de l'étrave avec une bande de mastic époxy, le même avec lequel j'ai lissé la dérive.
J'ai appris trop tard que j'aurais pu coller une bande de kevlar à la résine époxy, cette bande est  beaucoup plus résistante au choc et à l'usure que le simple mastic époxy que j'y ai mis. J'ai aussi rechargé les traces de ragage de la chaîne d'ancre, au dessus du liston.
Un peu de rechargement à la choucroute cette fois au point d'impact de la dérive dans le puits quand celle ci est complètement baissée. Il a souffert, la dérive a du y taper plusieurs fois, il manque de la matière. A l'aide de baguettes où je fixais une spatule et une autre avec un pinceau, j'y suis arrivé sans trop de mal.
J'en ai profité pour emprisonner un tampon  en polyéthylène, dans lequel j' ai fait des traits de scie histoire de le rendre plus amortissant.

b) : antifouling ou pas
Je me pose des questions sur la nécessité de l'antifouling : sachant que le bateau sera au maximum 3 semaines consécutives dans l'eau, est il utile de faire un antifouling ?
Peut on appliquer l'antifouling directement sur la coque sans sous-couche ?
J'envisage de faire sabler la dérive (fonte) + apprêt époxy, + mastic époxy, est il nécessaire également de passer une sous-couche avant l'antifouling sur la peinture ?
Pour ceux qui s'en sont déjà préoccupé, quel type de peinture et d'antifouling préconisez vous ?

Réponse de Jean : Pour moi, les résines employées dans l'antifouling ne sont ni époxy ni polyester, mais vinyliques ou acryliques, comme dans les peintures classiques. La substance active est un oxyde de métal (cuivre, étain, zinc...)
L'accrochage se fait très bien sur du polyester directement ou sur une peinture époxy. Il faut quand même veiller à ce que la surface d'apprêt ne soit pas trop lisse ( sur T Roch Bazh, j'aurais dû passer un petit coup de papier de verre fin sur la peinture rouge des oeuvres vives, avant antifouling, car par endroits j'ai des décollements de l'antifouling par plaques.)
Penser à se protéger avec un masque à l'application comme au grattage car ce produit contient un paquet de saloperies que les poumons apprécieront moyennement ! Chez Mr Bricolage et au Uship de Morlaix, un pot d'antifouling premier prix coûtait l'année dernière 15 €.

Réponse de patrick : A mon avis, l'antifouling dur ou érodable ne peut pas être mis directement sur une coque polyester. Problèmes de compatibilité époxy vs polyester. Il existe je crois les mêmes produit en polyester, mais beaucoup moins résistanst et presque aussi chers, bien que plus faciles à appliquer (le polyester peut être préaccéléré, pas l'époxy). Par expérience, les résines époxy sont vraiment plus costaud que les résines polyester.
Quant à son utilité, à voir. Du fait que nos bateaux se posent à chaque marée, ça doit permettre d'éviter d'avoir la peinture rayée. Je pense que cela se voit moins sur une matrice molle. Bien que dans mon cas j'ai des solutions efficaces pour attaquer les oeuvres vives du bateau!!
Pour ce qui est des parasites marins c'est pas en 3 semaines que la coque se transforme en bouchot. Pour Memez Tra, j'ai pris une solution avec apprêt partout , antifouling érodable + peinture époxy (+plaquse d'acier rivetées). Je te donne bientôt les ref. des produits, mais j'avoue que la note est douloureuse.   

Etape 7 : Application peinture
Phase 1  : l'apprêt
Il me reste 1/2 pot d'apprêt époxy, le vendeur m'a dit que ça pouvait aussi faire une excellente sous couche pour la sous marine. Au lieu de laisser gâter le pot, je décide de l'appliquer au rouleau vu que je ferais l'antifouling également au rouleau ça devrait le faire. Je prends un rouleau classique, plein de poils restent  sur la coque, j'en prend un en mousse  (soit disant laqueur),  j'ai du me hâter car il commençait à ramollir. Bref, résultat  peu satisfaisant, plein de traces et d'irrégularités, coque à reponcer.

Je voulais un antifouling blanc (normalement moins efficace) mais chez mon umachinchip de la côte, la boite 1° prix a 19€ est sur commande. Bien que plus facile à appliquer, esthétiquement ça brille moins , c'est moins joli et moins lisse, ensuite l'antifouling à la longue, ça saute, ça se pèle, même sans avoir prix de coups, il faut le refaire de temps en temps, et quand je vois la galère que c'est de bosser sous le bateau, je commence à changer d'avis , bref pas envie de m'emm....

J'ai finalement décidé de ne pas faire d'antifouling mais plutôt une peinture classique en sous marine. Me servant de mon tabasco comme un dériveur en le laissant sur l'eau maximum 15 jours d'affilée, j'estime que c'est inutile (je suis encore trop stressé pour  laisser le bateau sur un mouillage longue durée sans être à proximité)

Je commence par l'apprêt, j'ai un compresseur sans cuve, mais devant l'irrégularité du jet et l'impossibilité  de réguler le débit malgré le régulateur (c'est du tout ou rien) je décide de m’en faire prêter un avec cuve. J'ai 2 pistolets, un bas de gamme comme neuf, mais avec le réservoir au dessous, et un qui a l'air de meilleure qualité,  le réservoir dessus, mais avec la buse qui a une sale gueule. J'essaie avec le 1°, ça crachouille, et ça envoie des bavures de peintures qui suintent sur les côtés de la buse, par endroit c'est limite du crépi, de plus le débit est très lent, c'est long, ça ne couvre pas, on dirait un aérographe. Bref pas terrible.,  j'essaie avec le 2° pistolet. Impossible de l'amorcer, pourtant rien n'est bouché, j'ai l'impression que c'est la peinture qui a l'air un peu trop épaisse (pourtant qui s'utilise sans diluant d'après le vendeur) et qui ne parvient pas à remonter. J'abandonne et termine avec le 1er. A la fin, j'essaie le 2° avec du diluant seul, après insistance, il fonctionne parfaitement. Je suis sûr maintenant qu'il fallait rajouter du diluant. Bref coque à reponcer...

Et dire que je me marrais a lire les phases peintures d'un blog d'une restauration d'un Golif  pagesperso-orange.fr/carl.lem/courseulles/norde/norde.htm par un apprenti peintre (autant que je peux l'être) : je suis en train de faire exactement la même chose.
Je me re-marre !
Je pense que cela va être comme sur ma maison, c'est quand j'aurai fini que j'aurai chopé le coup de patte.
Je reviens de chez le vendeur de peinture et je tombe sur le spécialiste peinture, qui était en congé quand le pseudo conseilleur m'a dit qu'il ne fallait pas de diluant dans l'apprêt. En fait il en faut, dosé à 20%.
Je lui ai montré mes pistolets. D'après lui, il va falloir que j'investisse dans un bon vrai pistolet en état si je veux faire du bon boulot. (marketting ? ) Je vais y réfléchir, ça rallonge encore la facture.
Astuce pour savoir si le pistolet peint bien régulièrement : peindre un sol bétonné avec du diluant seul. Le diluant s'évaporant très rapidement, on voit de suite si l'application est régulière.
Mais avant d'investir, je me demande si je vais pas faire un essai peinture de dessous avec mon 2° pistolet (celui qui a la buse en état) ou bien changer la buse du 1er mais pas évident a trouver ;  modèle air ganza sur commande par internet, délai etc... remarque, si j'investis, il pourra me servir aussi pour la deuche.