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Le Golfe du Morbihan

Une petite virée en famille...

Ce 16/11/2009

!!! Avertissement !!!
Tout à déjà été dit sur la navigation dans le golfe. Vous n'apprendrez rien de nouveau sur cette page. Donc ne lire cet article que pour ce qu'il est : un petit récit de vacances.


Le golfe est à porté de canon de chez nous (les canons c'étant encore beaucoup améliorés ces dernières années), et pourtant nous ne l'avions encore jamais "fait" en Tabasco. Donc profitant d'un reste de congé et d'une belle arrière saison, Melbourne attelé à la voiture nous prenions la route du "Golfe". Depuis que je vous parle du Golfe, vous aviez bien compris qu'il ne s'agit pas de celui des Emirats mais de l'incomparable, du magnifique, du sublime Golfe du Morbihan !


Préparation
L'honnêteté me pousse à préciser à l'attention des novices qu'un départ en navigation ne se résume pas à atteler son voilier derrière sa voiture. Pour le genre gros inquiet que je suis une petite préparation s'avère nécessaire. D'abord il a fallu faire tomber l'hostilité de certain membre de l'équipage (j'ai nommé ma cher et tendre) sur la faisabilité du projet
- Quoi plusieurs jour en Tabasco, et ou va-t-on dormir ?
- Ben dans la cabine.
- ... !?
Bref aillant mis une partie de l'opinion (mes filles) de mon coté :
-Plusieurs jours a explorer des îles désertes et dormir avec papa et maman !
-Wouaaai, super !
j'emportais, après d'âpres négociations, l'approbation familial à l'unanimité.
Le reste des préparatifs est infiniment plus simple à réaliser. Du repérage via www.geoportail.fr pour localiser les plages, les hauts fonds, les zones ostréicoles, les cales de débarquement etc... et les reporter sur notre carte. Ca nous a été très utile en navigation. En survolant le plan d'eau par internet on s'informe tout en rêvant. Cette collecte alimenta en fait plusieurs cartes : une officiel du SHOM et deux autres, réduites au format A4 détaillant une partie différente du golfe. Seuls ces dernières seront utilisables en navigation puisque plus maniables et réhaussées de couleurs pour une lecture instantanée (à condition de se souvenir de la légende :-).



Agrandir le plan


Ce n'est pas tout, une pleine journée a été nécessaire pour réaliser l'avitaillement, le chargement des couchages et des jeux (2 filles de 3 et 6 ans çà consomme une quantité incroyable de poupées, livres d'histoires, pelles, râteaux, bouées doudou etc...), et peaufiner d'ultimes équipements comme les portes gaffe et aviron, une capote de descente, volet de hublots etc... Il faut dire que pour Melbourne c'est une première de naviguer plusieurs jours.


    
 

Mise à l'eau
La cale de mise à l'eau avait été choisie pour sa position géographique stratégique (grâce à www.morbihan.fr/nautisme/cales.aspx), la présence d'un grand parking et sa gratuité (il n'y a pas de petite économie). Sur place surprise : elle est aussi très prisée des professionnels : une énorme péniche interdit tout accès à la mer. Grosse inquiétude : va-t-on pouvoir mettre à l'eau ? Renseignement prit elle part dans 10 mn (ouf). Entre temps un autre pro fera une mise à l'eau "rustique" d'une barge, d'autres accosteront, mais toujours le partage de la cale se fait avec courtoisie. Sans plus d'histoire Melbourne est mis à l'eau (la première sans pataras ce qui simplifie énormément le matage), et s'engage tranquillement sur la petite mer, dans une pétole totale. Sous la poussée placide du Tohasu nous découvrons les îles et leur végétation se mirant dans une mer lisse comme un lac. Le moteur cale, on envoie de la toile "pour voir". Effectivement, on voie : le Tabasco s'anime et dans ce souffle d'air nous trace un jolie sillage. Youpie ! La navigation peut vraiment commencer.




L'heure n'est pourtant pas encore à la contemplation du paysage, mais plutôt à l'identification : les îles si distinctes sur la carte apparaissent fondues les unes aux autres. Par relèvement on tente d'estimer notre position pour trouver les "passes". Avec un peu d'habitude cela devient un jeux.

    
 

    
 

Navigation
Notre croiseur avec ces 20 cm de tirant d'eau, peut aussi prétendre au rôle d'annexe. On peut ainsi débarquer/embarquer presque partout à toute heure de la marée. Cette polyvalence bien pratique, abuse certains "pneuboats" qui s'approchent sans méfiance de la cale ou nous sommes amarré.. et labourent majestueusement les fonds de leur hélice -"@# de $%& !" s'écrient-ils en guise de bonjour avec un drôle d'accent... de pas d'ici ;-)

Les îles, même les plus connues, même en "pleine" saison sont peu fréquentées. Les sentiers de promenades côtiés sont parfaitement désert. C'est sans doute ce qui explique nos cueillettes de mures et pommes sauvages si fructueuses. Sincèrement dans ce pays on rencontre plus de navires que de gens.


    
 

Vie à bord
Les déjeuners et la plupart des repas sont pris à bord : la table démontable et les bancs de cockpit assurent le meilleur confort. Si le temps fraichit on s'installe dans la cabine, mais attention dans ce dernier cas toute sortie est interdite jusqu'a la fin du repas. Personnellement j'y redécouvre le sens premier de "dresser la table" et comprend parfaitement que ce soit tombé en désuétude...(failli me coincé un doigt).
Bien entendu, nous profitions aussi des restaurants. Ce qui un soir nous a valu une mémorable partie de pêche au corps-mort, en pleine nuit, pour s'être un peu trop attardé à table...

La cabine du Tabasco est prévue pour abriter le sommeil de 2 personnes. Avec un petit plancher amovible on y glisse facilement 2 enfants de plus (voilier.tabasco.free.fr/article.php?ID_ARTICLE=5). En cas de besoin (je ne vous fait pas un dessin), la capote nous assurait un accès silencieux au cockpit durant la nuit (voilier.tabasco.free.fr/article.php?ID_ARTICLE=52). Si on excepte les quelques bêtes caresses de la bouée sur les flans de Melbourne obligeant l'équipe de quart à se lever, nous avons passé de très profondes et confortables nuits à bord.


    
 

Courant, marée
Chacun connait la réputation de la force des courants du Golfe. Ils nous donnent bien quelques tracas au mouillage quand le navire s'obstine a rester travers au vent, contrariant le débarquement. Mais dans l'ensemble ils restent discret. Sauf un soir où ils ont faillis surprendre l'équipage (mais faillis seulement, hein, on est plus des éléphants). Donc, venant d'Arz nous étions au bon près, direction de Larmor Baden. Un magnifique sloop de régate nous ouvrait le chemin (de plus en plus loin devant :-). Au passage de la Jument celui ci fut brutalement dépalé vers la cote de Berder, tellement que nous l'imaginions déjà drossé sur les cailloux. Non, son skipper certainement fin connaisseur de l'endroit, attrape une veine de contre courant et lentement se dégage du piège. Allions nous faire preuve d'autant d'hardiesse ? La présence de nos deux filles à bord fut un excellent prétexte pour abattre en grand et courir se réfugier, sur un souvenir vieux de près de 25 ans, dans une anse minuscule. Notre manque de témérité fut bien récompensé : la plage est déserte, le mouillage superbement abrité, alors qu'à la cime des arbres hurle un vent forcissant. La soirée s'annonce magique !


Le coup de vent se confirme le lendemain. "On va prendre un ris." annonce le capitaine. Tiens les locaux naviguent tout dessus !? Bon, pour montrer qu'on est pas des mauviettes, on appareille voile haute ! Là on a un peu regretté cette pointe d'orgueil. Grand largue le vent nous pousse, nous propulse même à grande vitesse. Nous rattrapons des unités plus grosses que nous, les navires à moteur ; la cote en défilant si vite rend malaisé notre positionnement sur la carte. Secrètement je m'inquiète pour le mat qui étrenne l'absence de son pataras. Théoriquement il ne servait à rien (sauf à m'embêter pour mater), mais quand même çà rassurait. Tout tiendra sans sourciller jusqu'a la fin. Did me fera remarquer que les haubans de Melbourne sont (trop) généreusement échantillonnés. De quoi étaler quelques coup de vent.



Une petite vidéo sans grand intérêt nautique, mais elle donne bien l'ambiance du golfe : beau sillage, peu de monde, pas de mer. Notez que nous portons toujours nos gilets de sauvetages.


    
 

Le golfe est vraiment facile à naviguer. Quelques soit la force du vent il n'y jamais de mer, les possibilités d'escales y sont nombreuses, les paysages magnifiques : c'est idéal pour naviguer avec de jeunes enfants. Nous sommes loin de tout avoir exploré ; c'est certains nous retourneront naviguer dans le golfe.


Une autre navigation dans le Golfe du Morbihan : voilier.tabasco.free.fr/article.php?ID_ARTICLE=75


Commentaires

René bourré le 2009-11-16 à 21:29
Z'avez vus. Y z'ont mis du sparadrap sur les yeux de leur fille. Yo, c'est une bonne idée. Cela protège du zoleil.
 
T Roc\'h Bazh le 2009-11-16 à 22:59
Un bien beau reportage qui me fait remonter des souvenirs à la surface de mes pauvres neurones, et c'est pas Rouge qui va me contredire ! En plus, y'z'ont dormi aux mêmes endroits que nous... Si si ! je les ai reconnus sur les photos...
 
FMN (WebMaster) le 2009-11-17 à 09:36
Mais non le sparadra c'est pour aiguiser son sens marin en lui faisant barrer Melbourne à l'oreille :-)
 
TEMOIN le 2009-11-17 à 11:49
Mouaih ! Enfin, il manque vraiment LA scène mémorable, dont j'ai été le témoin oculaire !
 
René Cramé le 2009-11-20 à 18:46
En complément de cet témoignage, vous pouvez aussi découvrir ou redécouvrir le périple de deux tabascos, Seliger et T-Roch' Baz, dans le Golfe du Morbihan durant l'été 2005 mjpgerar.perso.sfr.fr/tabasco/golf1.htm
 

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