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Le Golfe du Morbihan II

Le retour... et ils sont très content. (navigation en famille)

Ce 29/09/2010

Il nous a vraiment séduits l'année dernière, et comme nous n'en avions parcouru qu'une infirme partie cette destination restait prometteuse de découvertes. Donc cette année encore Melbourne retrouve les eaux du Golfe.


Pour cause de marée tardive, la mise à l'eau n'est prévue qu'en fin de soirée. Ca nous permet de prendre notre temps pour nous y rendre et même de faire l'emplette d'une roue de secours pour la remorque chez "Muzillac remorque" (20% moins chère que partout ailleurs, commande rapide et sans supplément www.muzillac-remorques.com). Avec le recul je ne comprends plus pourquoi j'ai tant tardé à m'en équiper : en cas de crevaison c'était l'abandon du navire, avec la remorque en dessous, à la quête d'un nouveau pneu ! Imaginez si çà se produit un dimanche. J'avais fouiné un temps sur internet en espérant trouver un modèle d'occasion... peine perdu, le type de roue est trop spécifique.


    
 

Arrivé sur notre cale fétiche, nous constatons que l'ambiance est... chaude à tendance orageuse. C'est sans doute l'approche du 15 Aout, quoique la météo n'y soit pour rien ! Des conflis éclatent pour imposer son tour de mise à l'eau, en crissant les pneus on manifeste sa détermination et sa colère. Quelques éclats de voix laissent même penser que l'on va en venir aux mains ; heureusement il n'en sera rien. Comme nous sommes en avance sur notre programme c'est finalement distrayant à regarder. On se sent même venir une âme d'ethnologue en observant toute cette agitation : ces personnes qui se pressent pour sortir leur puissant canot moteur, seraient-elles aussi agressives s'il s'agissait de voiliers ? Ha oui parce que je ne vous ai pas dit, mais nous sommes les seuls voileux ici, et on fait vraiment tâche à coté des pneu boat flambant neuf et des vedettes aux moteurs surpuissant avec notre petit Tabasco hors d'age (heureusement que je l'ai repeint cette année, sinon on nous prenait pour les Rom aquatiques.

Après une mise à l'eau sans soucis on capelle les gilets de sauvetage et en route pour les îles ! A bord tout l'équipage porte un gilet, quitte à passer pour des éléphants (un troupeau d'éléphant c'est moins rare qu'on ne croit, surtout en mer).


    
 

Sortie de la passe on coupe rapidement le moteur, il fait un temps magnifique et la lumière rasante de cette fin de journée irradie chaque détail de la cote. Quel plaisir de se retrouver sur l'eau. Pendant cette première navigation nous ne croiserons personnes. Tout juste si nous apercevons quelques voiles au loin qui regagnent leurs pénates à la hâte. Et à la nuit tombante, c'est avec le sentiment de se retrouver chez soi que nous prenons une bouée à l'abri d'Arz.


    
 

Hélas au matin il boucaille et le vent vient très exactement de la route que nous avions prévu de suivre : sud. Donc çà risque de durer et mes moussaillons gouteront peu le plaisir de tirer des bords sous la bruine.
Aussi nous décidons de faire voile au portant vers une destination "civilisée" pour occuper le restant de la journée : çà sera le riant petit port d'Arradon. Mais j'étais mal renseigné : pour moi un port c'est forcément quantité de restaurants, glaciers, ships et magasins de toutes sortes. Oui, mais pas Arradon : 1 capitainerie, 2 restaurants et c'est tout ! Mention spéciale pour la navette desservant gracieusement le bourg toutes les 20 mn. Mais à part une exposition de peintures et une visite de l'église...
Nous y passerons pourtant le reste de la journée et finalement la nuit. Les filles y feront une pêche fructueuse de moules en grattant les flotteurs des pontons :
-"Hein !? et pourquoi vous ne voulez pas les mangers nos moules ? On les a pêchées rien que pour vous !"
La cale, elle, assure un spectacle permanent entre des mises à l'eau "originales" (voilier.tabasco.free.fr/article.php?ID_ARTICLE=73) et les arrivées sportives des stagiaires de l'école de voiles. D'une promenade à la pointe, nous admirons l'échouement d'un splendide quillard aurique, posé sur les cailloux pour n'avoir pas assez arrondi l'île dIrus . Rien de grave, seul l'orgueil du capitaine semble écorné ; il suffit d'attendre que çà remonte.
Retour au port ou l'attribution de notre place à été grandement facilité par l'extraordinaire polyvalence du Tabasco. Quille relevée il réalise son échouage sur un sable délicatement adouci à la vase. C'est t-y pas magique ?


Le soir nous envisageons pour se réchauffer une sortie pizzeria : ce n’est pas gagné ! La pizzeria ne sert plus de pizza depuis le pizzaiolo est porté déserteur, il y plus d'un mois ; et les repas ne sont servis qu'en terrasse. "-Heu c'est une blague ?". Finalement çà sera soirée crêpes, mais après négociation, en salle, donc au chaud. Même au port le confort est relatif !


    
 

De notre douillette cabine, qui nous accueille tous les quatre pour la nuit (si, si ! 4 dans la cabine d'un Tabasco ! c'est juste qu'on ne se nourrie pas exclusivement d'hamburgers), j'écoute le hurlement du vent dans les haubans et le martellement de la pluie sur le toit. Ca promet pour demain ! Ne serait-il pas préférable d'écourter notre périple et rejoindre la cale en profitant de la marée du matin ? Dès potron minet je coure à la capitainerie prendre la météo :"Ptète ben qui fera beau s'il ne pleut pas". Mouais. Ma femme qui n'aime pas les réveils matinaux opte pour une poursuite du voyage. Avec tout ce qui est tombé cette nuit, il est vrai que çà ne peut que s'améliorer...


Suite au prochain épisode ;-)


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