La peinture (Part 5)

La peinture :
J'ai finalement investi dans un pistolet à peinture. Application de la 1° couche,résultat un peu décevant,  j'ai dû appliquer de trop loin, la peinture est un peu mate, pour bien faire il faudrait reponcer le tout, et repeindre un autre jour. Pas le temps, j'en ai marre d'avoir le bateau couché dans le jardin, les jours de beau temps sont comptés, je me dis que si j'applique une 2° couche en suivant  de plus près cette fois, ça devrait gommer les défauts. De toute façon cela ne sera pas pire qu'une couche d'antifouling appliqué au rouleau. J'applique la 2° couche le résultat est quand même brillant mais l'aspect un petit peu peau d'orange. (dû justement à la première couche un peu rugueuse). Tant pis ça restera comme cela de toute façon j'ai employé toute la peinture prévue soit 1 Kg.

Remontage dérive, redressage et chargement sur la remorque : Les potes sont disponibles, ça a été beaucoup plus rapide que prévu, et ce que je pensais le plus dur, c'est à dire bien positionner la dérive afin de remettre l'axe a été vite réalisé grâce a une petite astuce: j'ai scotché les flasques plastiques de part et d'autre de la dérive, et avec un feutre marqueur, j'ai tracé une multitude de petite flèches vers le centre de position de l'axe. Grâce à ces flèches je pouvais guider depuis l'intérieur en regardant dans le trou avec une lampe de poche,  les potes de l'autre coté qui poussaient, avançaient, reculaient ou retiraient la dérive. On y est arrivé avec 2 corrections. Ensuite remise en place du treuil, rembobinage . largage des bout’s qui maintenaient le tabasco couché par le mât. Je retenais les drisses pendant que les potes soulageaient le bateau par le liston. Je l'ai trouvé beaucoup plus léger que quand je l'ai couché seul. Rechargement sur la remorque en procédant de la même manière que pour le déposer. Il n'est pas monté bien horizontalement, mais à 3 aucun problème pour le remettre correctement.

Démontage de l'accastillage
Bien sûr tous les boulons accessibles se dévissent sans problème, ce n'est qu'arrivé aux boulons qui maintiennent le rail du génois et la barre d’écoute que les problèmes arrivent... Il faut faire le spéléologue  pour se faufiler sous les bancs de cockpit afin de maintenir les écrous pendant qu'un autre au dessus dévisse.
Mais même l'écrou enlevé, il résiste, la vis est comme soudée au rail... A force de taper patiemment et gentiment sur la vis avec du dégrippant  en quelques jours j'arrive à les débloquer.
Idem pour les vis qui tiennent la barre d'écoute, à part que les écrous à l'intérieur, en inox de mauvaise qualité, partiellement corrodé étaient noyés dans un peu de choucroute que j'ai dû faire sauter à coups de burin pour pouvoir les maintenir. Ouf! le tabasco est maintenant à poil. Je peux poncer tous les endroits autour des emplacements de l'accastillage, Je vais aussi pouvoir boucher les trous du rail de génois que je songe déplacer vers l'avant comme indiqué ici : mjpgerar.club.fr/tabasco/railgenois.htm donc ponçage a l'eau (180) du pont et de la coque, mastiquage, reponçage etc....

Apprêt
  Allez assez poncé (pour ne pas dire pinaillé). Les jours raccourcissent, on est fin septembre. Je décide d'aller peindre le bateau dans un hangar avec un compresseur adéquat. Là, je réalise aussi que ce n’est pas du tout évident de peindre un pont de bateau. Ce n'est pas aussi simple que de peindre une surface régulière et plane. Il y a des trous, des arêtes, des angles rentrants,  saillants, dur dur d'avoir un jet régulier. On en a oublié, on marche dessus ou le tuyau touche ce que l'on vient de peindre. Il faut de la méthode, bien réfléchir sur la façon de procéder, afin de ne pas revenir sur les parties non peintes. L'idéal serait  de se faire une plateforme  constitué de deux tréteaux de maçon, un madrier et le tabasco sur la remorque qui passe dessous. Le peintre est sur l'échafaudage et quelqu'un pousse ou tire la remorque au fur et a mesure. Pour la coque c'est beaucoup plus facile, tout est à portée... Retour à la maison et reponçage de l'apprêt, et bien sûr on revoit tous les petits impacts oubliés, . donc reponçage et remastiquage. (photo tab mar) Tabasco version Marine Nationale.

Peinture
a) du pont, la cata :
Je décide de faire appel à un pro pour le coup de patte. Entre  le démontage et le ponçage, c'est quand même pas mal de boulot de peindre un pont de bateau. Il vaut mieux ne pas se louper et en plus c'est ce qui se voit le plus. Seulement voilà, le pro, (un peintre auto de la famille qui a plus de 35 ans de métier) constate qu'il n' y aura sûrement pas assez de peinture avec 3kg . Pourtant je n'ai même pas utilisé 2 kg d'apprêt, mais cette peinture, d'après lui, est de basse qualité et ne couvre pas suffisamment l'apprêt qui de plus, est de couleur trop foncée. J'aurais du prendre un apprêt beige. Après le 1° remplissage du godet,  le bateau est recouvert au 2 tiers, moi je pense qu'il y en aura assez et tant pis s’il n'y a pas 2 couches partout mais j'aimerais au moins 2 couches aux endroits les plus sollicités, comme le cockpit. Je lui suggère de rajouter plus de diluant pour la rallonger, mais qui dit plus dilué dit aussi couvre moins. Finalement il rajoute du diluant, erreur fatale. Elle coule. Et bien sûr aux endroits que je souhaitais bien brillant, les bancs de cockpit et les parties au dessus du liston.... Il reste un fond de peinture. J'ai bien envie de tenter de reponcer les coulures et me refaire un voile avec le reliquat. Eventuellement voir si le fournisseur pourrait pas me détailler  1 kg mais la couleur est aussi particulière, car dans un 1° choix, j'ai commandé 1 kg de jaune que je trouvais trop jaune et par la suite j'ai demandé 2 autres kg plus pastel pour les mélanger au 1° jaune. C'est facile pour les retouches !

De plus maintenant qu'il est repeint je ne trouve pas la couleur à mon goût comme je l'espérais.
Maintenant que je vois le résultat, j'aurais préféré une couleur plus neutre, crème ou beige, qui s'accorderait plus facilement avec n'importe quelle autre couleur de coque.
Bref encore planté sur ce coup là. Ce n’est pas évident de choisir une couleur avec un échantillon de 10 cm2, l'idéal aurait été de prendre une référence peinture d'une voiture, on se rend mieux compte sur un gros volume. On verra si ça sort bien avec la coque. Week-end suivant, reponçage des coulures les plus grosses et voyantes  et ré application du reliquat de peinture sur les traces de ponçage. Résultat satisfaisant on voit beaucoup moins les coulures bien que le brillant ne soit pas régulier, de toute façon je doute qu'il ne restera pas brillant bien longtemps.  

b) de la coque : re cata
Camouflage, de la bande sous marine, et  du pont partiellement à partir du livet de pont. Préparation, mélange et application  de la 1° couche, je commence par le dessous de la partie arrière, celle qui se voit le moins et ensuite je remonte vers la pointe avant. Résultat très satisfaisant pour une 1° couche. Je ne suis pas mécontent, j'ai enfin chopé le coup de patte. Je re-prépare une 2° dose et bien sur c'est la cata pour la 2° couche. De nouveau le pistolet se met à crachouiller et envoie un crépi qui je pensais, se tendrait en séchant. Que nenni, une vraie peau d'orange,surtout sur un côté. Gros coup sur le moral concernant mes aptitudes à peindre. En plus j'aime ça mais je ne parviens pas à le faire correctement, j'ai le geste mais il y a trop de paramètres à connaître sur les réglages du pistolet et la préparation de la peinture; la peinture c'est un vrai métier. De toute façon le bateau est peint, la coque est verte, et le pont jaune finalement pas si jaune que cela, du moins ça passe beaucoup mieux que ce que je craignais après avoir peint le pont seul.
Après réflexion et après avoir consulté un site de conseils de peintre : jcfressaix.free.fr je crois savoir d'où vient mon erreur. Je pense que le mélange de la 2° couche n'était pas assez bien mélangé, (peinture, durcisseur, diluant) Mais j'ai tout le temps d'y réfléchir,  dans 10 ans je remet ça.