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Repeindre son Tabasco

Ce qu'il ne faut pas faire...

Ce 03/09/2010

Pour inaugurer la nouvelle saison, j'ai entrepris de repeindre mon Tabasco. Donc en bon clampin que je suis je me rend chez mon ship pour me fournir en peinture idoine.
J'étais parti pour n'acheter qu'une laque bi-composant (plus costaud que la mono). Mais le vendeur prends un air soucieux, et me dis, l'air de rien, qu'il a connu des gars qui ont eu une incompatibilité avec la peinture d'origine :
"- Vous savez ce que vous avez comme peinture ?"
"- heu..."
Le fabriquant de la peinture recommande une sous-couche bi-composant, que lui même a çà sur son bateau ("-J'ai la même à la maison"). Bref il me met le doute et puis je craque en me disant que "trop fort n'a jamais manqué", et que je n'ai aucune envie de recommencer l'année prochaine. On se quitte bon amis :
"- Vous verez avec çà vous serez tranquille, il n'y a pas mieux !".
Je n'en doute pas : c'est ce qu'il y avait de plus chère dans le rayon...

    
 

Comme j'ai déjà repeind un voilier, je me lance tête baissé (Moâ Monsieur je m'y connais !). Ponçage à la ponceuse orbitale au grain de 90 pour dépolir la peinture. Autre ponçage à 180, correction des impecfections de la coque (petit trou d'aiguille) au mastic époxy puis reponcage à 320 et enfin dernier et ultime ponçage à la main avec un grain de 400. Ouf.
Les francs bords de Melbourne sont lisses comme une peau de bébé.

Par contre je n'en reviens toujours pas qu'il n'y ai aucune instruction sur le pot (juste des petits symboles à déchiffrer). Donc histoire d'être bien sur de les interpréter correctement, je consulte le site du fabriquant, qui ne mentionne rien (ou je n'ai pas su trouver). Finalement c'est google qui m'a trouvé les liens sur les fiches techniques.
Et ce n'est qu'a cette étape que je m'aperçois qu'il conseille un ponçage à 180 seulement. Mais pourquoi n'ai pas lu la notice avant !!!! Sot que je suis !


Bon que faire ?
1. Oublier la sous-couche époxy et appliquer directement la laque.
Ca m'a bien tenté : mais je crains toujours une incompatibilité d'humeur entre peintures (c'est bien connu ils y en a qui ne peuvent pas se voir ...).

2. Reponcer le Tabasco avec un grain de 180 avant de passer l'époxy.
Arrrhg ! Tout ce temps passé pour rien, anéantir tout ce travail. Non c'est trop dur.

3. Passer l'époxy tel quel.
Ben oui mais si il n'accroche pas ? Ou pire s'il se décolle par plaque, comme la peau après un coup de soleil ?

4. Revendre le Tabasco car quand un on est aussi peu doué en peinture on s'abstient.
Mais qui voudra d'une coque dans cette état disons, heu, intermédaire ?


Finalement j'envoie un email aux cramés pour demander conseils. Ils s'avèrent variés. En voici quelques morceaux choisis :

Je conseille de ne pas faire une trop belle peinture, sinon ça devient un objet de musée, on n'ose plus accoster, la moindre rayure nous met la bave aux lèvres et on finit par demander aux équipiers d'enfiler les patins avant de monter à bord. Jean

C'est pas un bateau qui passe sa vie a flotter. alors la sous couche époxy.... pfff c'est bon pour les porte avions... Did

Après ponçage, j'ai dépoussiéré la coque à l'acétone (le chiffon devient rouge ) puis peint avec la peinture bi, diluée avec le solvant spécial qui m'avait été vendu avec. Je n'ai pas eu de décollement ni cloques. Jean


Un coups de fils directement au fabriquant va achever de me décider. Personnel très aimable, loin de pousser à la consommation
"- Vous n'avez pas pris notre solvant ? bon ben n'importe quel autre fait l'affaire ou prenez de l'acétone".
Réponses rapides et précises. Donc j'apprend qu'à cause de ces maudits solvants la laque bi-composant ne peut s'appliquer sur une peinture mono-couche. Et comment sait-on si on a une mono-couche ? En frottant sa peinture avec un chiffon imbibé de solvant (de l'acétone par exemple) qui doit rester propre si elle est bi composant, sale pour une mono. Et bien sur j'ai une saleté de mono.
Après trois jours de douloureuses cogitations (je n'ai pas l'habitude) c'est la mort dans l'âme que je me résou à re-ponçer au grain de 180 avant de passer à la sous-couche. J'ai trop peur de ne pas avoir la chance de Jean.


    
 

Finalement le résultat sera à peu près satisfaisant. Voyez le pare-battage se reflète dans les flans de Melbourne...

Donc l'unique et pourtant évident conseil que je me permettrai : lisez toutes les notices possibles avant de vous lancer.


Commentaires

Ben le 2018-03-01 à 17:07
"Donc l'unique et pourtant évident conseil que je me permettrai : lisez toutes les notices possibles avant de vous lancer." Ben! toute cette lecture pour en arriver là ...
 

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